Balla Camara MISSIRAH, le 18/ 07/ 2024
Instituteur I 2/4
Mlle 719173/R
Chargé d’Ecole Elémentaire
De Sinthian Sambacourou
CODEC GOULOIUMBOU
District MISSIRAH
IEF TAMBA
TEL 77 716 25 68
Mail: bc340948@gmail.com
Lettre ouverte à M. Moustapha Mamba Guirassy, Ministre de l’Education Nationale
Monsieur le Ministre,
Je commencerais par dire que vous avez marqué l’enseignement sénégalais et les enseignants du Sénégal de la plus belle des manières qui soit. Etant enseignant, je me croyais dans un rêve pendant la publication de nos différents actes. C’était trop beau pour être une réalité. Je ne pouvais en aucun cas croire que l’acte précéderait la parole du politique ou du gouvernement. Un total de 195 actes pour 9803 enseignants bénéficiaires est un geste fort et réjouissant. Celà prouve, une fois de plus, votre sincérité votre professionnalisme et votre sociabilité exacerbée. Nous vous disons, aux noms, de tous les enseignants du pays, merci. Que DIEU le tout puissant vous accompagne dans votre mission pour le bonheur du peuple sénégalais
Cependant, Monsieur le Ministre, avec les actes de nomination des directeurs nous pouvons nettement constater une Ecole Elémentaire sénégalaise avec différant traitement des enseignants-dirigeants. Autrement dit, nous avons des enseignants qui ont créé leur poste en qualité de chargé d’école dés leur prise de services. Ils y sont restés pendant des années. Ils ont non seulement assuré la survie de ces écoles en question mais aussi et surtout, sous leur leadership, ces mêmes écoles sont passées d’une classe à trois ou quatre cours en jouant les mêmes rôles que les directeurs récemment nominés. Ces chargés d’école perçoivent l’indemnité de sujétion à la fin de l’année scolaire en tant que maître contractuel (MC). Une fois qu’ils intègrent le corps des fonctionnaires c’est-à-dire devenues instituteur, ils sont simplement privés de leurs faveurs sous prétexte que l’école doit au moins avoir trois classes physiques et trois enseignants au nom d’une loi qui nous est peu connue.
Pendant ce temps le chargé d’école effectue les mêmes tâches que les directeurs qui ont gagnés par mouvement national.
Il y a lieu de prouver, Monsieur le Ministre, le fait de ne pas partager ma foi en cette loi qui prive le chargé d’école de son indemnité après service effectué. La procédure de clarification adoptée impliquerait le choix de ma modeste personne pour exemple.
En effet, je suis cet élève-maitre au CRFPE de tamba en 2013 qui se retrouve muté à l’école élémentaire de Sinthian Sambacourou (nouvelle création) après l’examen de sortie comme chargé d’école( CE) cf. décision de mutation n°118 IEF/Tc fait à Tambacounda le 10/01/2014 et le certificat de prise de service n°257 IEF/Tc fait à Tambacounda le 28/01/ 2014.
L’année scolaire 2015/2016 l’école passe d’une à deux cours: on parle de multigrade.
L’année scolaire 2017/2018 Sinthian Sambacourou passe de deux à trois cours cf. attestation d’extension N°73/IEF/TBA/SG/BPSES/MSD/msd fait à tamba le 07/12/2020 sous la charge d’un seul et même enseignant: on évoque le terme ECU (Ecole à Classe Unique). L’année suivante l’Ecole de Sambacourou eu la chance de savourer la venue d’un deuxième enseignant. Depuis lors, nous fonctionnons à deux enseignants pour trois cours.
Monsieur le Ministre, ma satisfaction de voir mon nom sur les listes de nomination du 12/09/2022 N°024796 (Analyse : Décision portant nomination de directeurs d’écoles élémentaires et préscolaire(Régularisation) LE MINISTRE DE L’EDUCATION NATIONALE), fut doublement grande:
1) Le service effectué pour l’année scolaire 2018/2019 avait été primé à sa juste valeur quoique l’indemnité fût surimposée,
2) Les syndicalistes et le BRH (Bureau des Ressources Humaines) sont contredits dans leurs thèses soutenant une législation privant l’instituteur- chargé d’école et le directeur du préscolaire de leurs indemnités au nom de trois classes physiques.
D’ailleurs, il est important dans ce cas précis, Monsieur le Ministre, d’éclairer l’opinion publique sur les mobiles d’un tel texte.
Ainsi, je me permets de vous,( Monsieur le Ministre), demander de proposer comme solution, une proposition de loi assurant le paiement d’indemnité de sujétion aux chargés d’écoles et aux directeurs du préscolaire pour amoindrir les clivages existants dans le secteur et entre enseignants; afin que le service effectué soit primé. L’enseignant de l’élémentaire a constaté son diplôme académique (baccalauréat) moins valeur que celui de son collègue professeur du moyen secondaire recruté sur la base du même diplôme BAC, sans déranger (bulletin de salaire). L’avènement où la prolifération des écoles de proximité aujourd’hui implantées dans les coins les plus reculés du Sénégal sans indemnité de risque nécessite l’objet d’un débat sérieux.
Avec «juub, jubbal, jubanti »des autorités sociables, du gouvernement intègre et du ministre de l’éducation nationale professionnel, humaniste et social, l’espoir d’un enseignant à l’élémentaire reconsidéré et méritant reste tout de même permis, dans ce métier noble de l’enseignement.
Recevez Monsieur le Ministre de l’Education Nationale ma considération renouvelée.
BALLA CAMARA, chargé d’école élémentaire de Sinthian Sambacourou